C’est à Augisey, dans un endroit calme et serein, que Caroline Grandclément a décidé d’installer son activité d’élevage de brebis : La Ferme de la Demoiselle. C’était en 2008. Un retour aux sources pas si évident pour la jeune lédonienne qui a dû se conformer aux cadres et exigences familiales avant de vouloir prendre sa vie en mains.
« Depuis l’âge de 3 ans, je dis vouloir être bergère. » Voilà qui est fait. Mais il a fallu persévérance, courage et beaucoup d’huile de coude à Caroline pour réaliser son rêve. Aujourd’hui, aux 70 brebis présentes sur les 40 hectares que compte l’exploitation, sont venus s’ajouter quelques cochons de plein-air afin de valoriser le petit-lait et une basse-cour pour proposer des œufs. Une diversification naturelle pour la jeune femme : « C’est ainsi que cela fonctionnait dans le temps ». Alors que le lait issu de la traite est transformé sur place en yaourts et fromages, la viande est découpée par l’abattoir de Champagnole afin que Caroline puisse la vendre directement en caissettes. « Je propose mes produits au marché de Lons-le-Saunier et à la ferme ainsi que dans certaines crèmeries et fruitières. » Du circuit-court et du local, tout comme l’alimentation donnée aux animaux.
Parmi les habitants de la Ferme de la Demoiselle, deux paons nous accueillent dans la cour : « C’est sympa et les hôtes aiment bien » lance Caroline en souriant. Des hôtes car depuis juillet 2022, elle a réaménagé (pour ne pas dire entièrement reconstruit de ses mains), un bâtiment d’hébergeage en gîte. « La clientèle est familiale et les personnes qui séjournent ici apprécient le calme, les balades, la situation géographique et la vie au coeur de la ferme. » Un intérieur sobre mais très chaleureux où tout est dans le détail, y compris le mode de chauffage : un poêle à bois, que les visiteurs entretiennent eux-mêmes. Un parti-pris simple et sincère qui a notamment séduit cet hiver une grande marque française de doudous, venue réaliser ici les prises de vue de sa prochaine campagne publicitaire.
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